


Décomposer pour composer
2017 - Projet de diplôme DSAA In Situ Lab
1/ Qu'ai-je proposé ?
Cet atelier se place autour de la norme dans l’écriture. Des modules en bois invitent les enfants à découvrir d’autres manières d’écrire. Ils sont alors sous l’expérience de la contrainte physique au regard de la norme dans l’écriture, autrement dit : la belle écriture.
2/ Dans quel but ?
Ici, l’objectif est de comprendre comment réagissent les enfants, les adultes, face à la contrainte et une impossibilité de répondre à la norme de ladite belle écriture que l’on nous enseigne à l’école primaire.
3/ Qu'est-ce que j'ai pu observer ?
Les très jeunes enfants (3-5 ans) se sentent déstabilisés par ces modules et n’arrivent pas à se les approprier. En revanche, lorsque j’ai pu tester l’activité avec des enfants de 11 ans, j’ai pu constater un certain enthousiasme à essayer les différents modules. Ils se sont emparés des outils, ont laissé leur imaginaire s’exprimer par le dessin et l’écriture. La plupart étaient plutôt amusés de cette expérience mais pour certains, cela les a gêné. Par exemple, une petite fille m’a expliqué qu’elle préférait les petites lignes où il faut respecter la hauteur des caractères car elle avait l’impression d’être libre contrairement aux dispositifs proposés qui impliquent un mouvement différent pour pouvoir écrire.
4/ Et pour la suite ?
Il est intéressant de voir comment les gens réagissent face à l’expérience de la contrainte qui les empêche de respecter une norme. Cet atelier pourrait se développer dans un espace expérimental qui permettrait de comprendre la relativité entre la contrainte et la norme. Comment répondons-nous à une norme ? Comment se met-elle en place ? Peut-on la contourner pour faire autrement ? Une piste à travailler pour un prochain atelier comme par exemple donner un protocole de création aux enfants détourné d’une norme existante et d’observer comment ils s’en emparent.
